ous ne disposons d'aucun texte ni d'aucune déclaration prouvant que Michel-Ange ait sculpté la Pieta d'après le nombre d'or.

l n'y a donc, dans les tracés proposés au public, ni parti-pris, ni volonté de démontrer une thèse, mais enchaînement de rencontres fortuites, et volonté de faire partager un éblouissement.

réparant la maquette du porte-folio sur les photographies de Robert Hupka, Daniel Courant est parti du désir de reproduire le visage de la Vierge à taille réelle de la statue, et, cherchant un format d'ouvrage qui lui permette de respirer de façon harmonieuse, il s'est arrêté, de façon totalement empirique, à ce qui s'est révélé être la proportion d'or.

nlumineur et peintre, Jean-Luc Leguay a dessiné les lignes de force de la page blanche ainsi définie. Lorsque les tracés ont été apposés sur le visage, la beauté et l'évidence en ont paru assez fascinants pour être offertes au visiteurs de l'exposition comme au lecteur du porte-folio.

st-ce un hasard si la même démarche s'est produite avec la Chapelle de la Sorbonne, qui a accueilli le chef-d'oeuvre de Michel-Ange ?

eut-être en toutes ces "rencontres" pourra-t-on percevoir l'esprit dans lequel les hommes de la Renaissance poursuivaient à travers le sensible, leur quête d'une proportion "parfaite" ; car, écrivait Pic de la Mirandole, l'un de ces grands humanistes platoniciens qui autour de Laurent de Médicis marquèrent si profondément le jeune Michel-Ange, lorsque les êtres et les choses sont accordés aux mêmes harmoniques essentielles, losqu'un même rythme semble les unir et les relier à leur Source, "tout vit, tout vibre, et de vie divine".

Tracés : Jean-Luc Leguay